L'auteur évoque dans cet ouvrage avec pudeur, violence, poésie aussi, un problème rarement soulevé car demandant une grande sensibilité : celui des orphelins de guerre. 
Il ne s'agit pas des enfants dont le père ou la mère est décédé "officiellement" d'une cause connue et dont on peut faire le deuil, mais ceux (comme ce fut souvent le cas au Extrême-Orient, en particulier lors des derniers combats) dont à la douleur de la disparition s'ajoute le taraudage du doute.
Comment ? Pourquoi ? Ces questions posées par l'héroïne du livre ne peuvent trouver que peu de réponses au sein d'une famille qui tente d'oublier sous le prétexte de vivre : les survivants n'apporteront que des "récits" car nul ne peut comprendre vraiment ce qu'il n'a pas vécu ; restera un travail solitaire, en profondeur, pour saisir la force d'un Idéal, et au-delà trouver la consolation, peut-être dans les larmes de délivrance, qui ne vient que de CELUI qui redonnera aussi la joie. Un livre attachant, qui appelle à la réflexion.
Le Général (CR) René de Biré, Grand Officier de la Légion d'Honneur
Président de l'Association Nationale des Combattants de Diên Biên Phu